Comprendre les enjeux LGBTQIA+

Si vous avez l’impression de ne pas connaitre la signification de cet acronyme et les enjeux de la communauté, cette page est faite pour vous !

Deux mains closes sur lesquelles sont inscrites les lettres LGBTQIA+

LGBTQIA+ ?

L pour Lesbienne

Il s’agit d’une personne qui s’identifie comme femme et qui est attirée par d’autres femmes.

G pour Gay

Il s’agit d’une personne qui s’identifie comme homme et qui est attirée par d’autres hommes.

B pour Bisexuel

Ce terme désigne une personne qui est attirée par deux genres (féminin, masculin) ou plus.

T pour Trans ou Transgenre

C’est une personne dont l’identité de genre ne correspond pas à celui qui lui a été assigné à la naissance. A noter que le terme « transexuel·le » ne doit plus être utilisé, il jugé péjoratif voir insultant. Il faut aussi savoir que certaines personnes ne se reconnaissent ni dans un genre, ni dans l’autre, ou alors dans les deux genres… il s’agit de personnes non-binaires.

Q pour Queer

Comme le Queer Lieu 🙂 Emprunté à l’anglais et signifiant « bizarre », ce mot était à l’origine une insulte visant les minorités sexuelles et de genres, il est devenu ensuite, par un retournement du stigmate, un étendard de fierté pour les personnes concernées.
Ce mot permet aussi à des personnes, qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas se définir par d’autres mots, de se retrouver dans la communauté.

I pour Intersexe

Il s’agit d’une personne dont les caractéristiques sexuelles ne correspondent pas à la norme binaire (masculin/féminin), que ce soit de manière hormonale, génitale ou chromosomique.

A pour Asexuel ou Aromantique

C’est une personne qui ne ressent pas ou peu d’attirance sexuelle ou romantique.

Et le + ?

Le + rassemble des personnes se reconnaissant par d’autres définitions, c’est le cas des personnes pansexuelles, androgynes, agenres… C’est une façon aussi de revendiquer la possibilité d’être pleinement soi-même et de se définir librement… tout en faisant communauté ensemble !

Il n’y a pas que le physique…

Quand l’on parle d’attirance (par exemple pour les personnes lesbiennes, gays, bi), il peut s’agir d’une attirance sexuelle et / ou romantique. Le terme homosexuel·le est en effet trompeur.

C’est pas mon genre !

Au début d’un échange avec une personne, n’hésitez pas à lui demander son pronom : « elle », « il » mais aussi « iel », « ellui »…
On évite ainsi de se tromper (on appelle ça « mégenrer ») et cela permet de respecter la personne en reconnaissant son identité.
C’est peut-être un détail pour vous, mais pour certain·e ça veut dire beaucoup ! Imaginez qu’on vous appelle Madame alors que votre genre est masculin, ou inversement… pas très agréable non ?

Genre et sexe, c’est pas la même chose ?

On l’ignore souvent mais non, ce n’est pas pareil… Le sexe est une notion biologique (chromosomes, organes), souvent classé en masculin / féminin, mais il existe aussi des personnes intersexes. Le genre, lui, est une question d’identité : comment une personne se sent et s’exprime (homme, femme, ni l’un ni l’autre, etc.). Ces deux notions ne sont pas toujours alignées, et c’est normal… depuis la nuit des temps ! Chacun·e a le droit de vivre son genre comme il·elle le ressent, sans être limité·e par des attentes sociales.

Un couple s'embrasse sur un escalier peint au couleurs de l'arc-en-ciel

Ça veut dire quoi être « un·e allié·e » ?

Un·e allié·e peut se définir comme une personne qui ne fait pas partie de la communauté LGBTQIA+ mais qui la soutient. Cela signifie écouter, chercher à comprendre, contribuer à défendre les droits des personnes LGBTQIA+, casser les clichés et agir contre les discriminations en général. C’est aussi adopter une attitude bienveillante, respectueuse et à l’écoute, même lorsque certains sujets ne semblent difficile à cerner.

Pourquoi est-ce important d’avoir des lieux sûrs et militants comme le Queer Lieu ?

Le Queer Lieu est un espace sûr (on utilise souvent le mot anglais safe) sans pour autant être un espace « réservé », disons que c’est un refuge nécessaire. Dans une société où les discriminations, les regards hostiles ou les agressions (verbales, physiques) envers les personnes LGBTQIA+ persistent, on a besoin de lieux offrants un espace où l’on peut enfin être soi-même sans crainte. Imaginez devoir surveiller vos gestes, vos paroles ou votre apparence en permanence, par peur d’être jugé·e, moqué·e ou pire… Ces espaces permettent de souffler, de créer du lien et de se reconstruire parfois. Ils jouent aussi un rôle clé dans la visibilité et l’éducation : en y discutant, en y organisant des ateliers ou des tables-rondes, ils aident à faire évoluer les mentalités. Soutenir ces lieux, c’est contribuer à une société plus juste, où chacun·e a le droit de vivre en sécurité et en paix… bref, une société où l’on vit bien ensemble !

Pourquoi le Queer Lieu se veut ouvert à toutes et tous ?

Lieu sûr porté par les personnes LGBTQIA+, le Queer Lieu se veut en même temps pleinement ouvert à toutes et tous, à condition de respecter les valeurs et le cadre du lieu. Un espace de tolérance et d’entraide, un endroit pour être soi-même, nous rencontrer dans notre diversité et vivre ensemble ! En effet, les endroits comme le Queer Lieu ne profitent pas seulement aux personnes LGBTQIA+ : ils sont aussi des espaces de liberté pour tou·tes. En franchissant la porte, même les personnes non concernées peuvent découvrir une autre façon d’être ensemble, sans les carcans des rôles traditionnels ou des attentes sociales. Ici, on apprend que la masculinité, la féminité ou l’amour ne sont pas des cases figées et que chacun·e peut explorer qui il·elle est vraiment, sans pression. C’est un rappel d’une chose simple mais puissante : la liberté des un·e ne menace pas celle des autres : elle l’enrichit. En s’y ouvrant, on y gagne toutes et tous !

Agir vers toujours plus d’égalité

En France, les droits des personnes LGBTQIA+ ont progressé, mais le combat est loin d’être terminé. Malgré des avancées comme le mariage pour tou·tes ou la PMA, des inégalités persistent : les personnes transgenres subissent encore des parcours administratifs longs et médicalisés pour faire reconnaitre leur identité ; les violences et discriminations envers les personnes LGBTQIA+ restent trop fréquentes, notamment dans l’espace public ou au travail ; et l’école peine à intégrer pleinement la diversité des familles et des identités. Il faut aussi continuer à lutter contre les préjugés, en formant mieux les professionnel·les (santé, éducation, justice) et en garantissant l’accès à des soins adaptés, notamment pour les personnes intersexes. Enfin, la solidarité internationale ne doit pas être oubliée : en France comme ailleurs, les droits acquis restent fragiles et doivent être défendus. L’égalité réelle ne se décrète pas, elle se construit chaque jour.

Des ressources en plus

Le lexique de SOS Homophobie

Le WikiTrans, pour mieux comprendre les transidentités

L’épisode « Nous sommes intersexes » – Un Podcast à soi de ARTE Radio